La grossesse est une période de grands changements pour le corps féminin. Si devenir mère est une expérience merveilleuse, il n’en reste pas moins que les transformations physiques peuvent être difficiles à accepter pour certaines femmes. Prise de poids, vergetures, relâchement cutané, ptôse mammaire… autant de bouleversements qui peuvent affecter l’estime de soi et le bien-être au quotidien.
Heureusement, la chirurgie esthétique offre aujourd’hui des solutions pour retrouver un corps plus ferme et tonique après la grossesse. De plus en plus de femmes ont recours à ce qu’on appelle la « chirurgie post-partum » pour gommer les stigmates de la maternité. Quelles sont les interventions les plus courantes ? À quel moment peut-on envisager une opération ? Quels sont les résultats escomptés ? Nous faisons le point dans cet article.
I. Les principales interventions de chirurgie post-partum
A. La plastie abdominale
Avec la grossesse, la peau et les muscles de l’abdomen subissent un étirement important. Malgré les efforts, il est souvent difficile de retrouver un ventre plat après l’accouchement.
La plastie abdominale, aussi appelée abdominoplastie, vise à retendre la peau distendue et à raffermir la paroi abdominale. L’opération consiste à retirer l’excédent cutané sous l’ombilic et à resserrer les muscles grands droits, ces fameux « abdos » qui se sont écartés pendant la grossesse.
La cicatrice, dissimulée dans le pli inguinal, est peu visible. Le port d’une gaine est nécessaire pendant 1 mois après l’intervention. La reprise d’une activité normale est possible après 3 à 4 semaines de convalescence.
B. La cure de ptôse mammaire
Les seins sont particulièrement impactés par les variations hormonales de la grossesse et de l’allaitement. Après plusieurs mois de tension, il est fréquent de constater un affaissement de la poitrine, souvent associé à une perte de volume.
La cure de ptôse mammaire a pour objectif de redonner une forme plus galbée et un effet « push-up » naturel aux seins. L’intervention consiste à retirer l’excédent de peau, à redessiner le contour de l’aréole et à replacer le mamelon dans une position plus haute. Si besoin, la pose d’implants mammaires permet de restaurer le volume perdu.
Les incisions sont dissimulées autour de l’aréole et dans le sillon sous-mammaire. Le port d’un soutien-gorge adapté est indispensable pendant plusieurs semaines. Il faut compter 15 jours d’arrêt et 1 à 2 mois pour retrouver une vie normale.
C. La liposuccion
Hanches, culotte de cheval, face interne des genoux, face interne des bras… La liposuccion cible les amas graisseux localisés qui résistent aux régimes et à l’exercice physique. L’intervention consiste à aspirer la graisse en excès à l’aide de fines canules introduites sous la peau, par de minuscules incisions de quelques millimètres.
La liposuccion n’est pas une technique d’amaigrissement mais un remodelage des contours. Elle est souvent associée aux autres interventions de chirurgie post-partum pour des résultats optimaux.
Le port d’une gaine est recommandé pendant 1 mois. Une moyenne de 3 à 7 jours d’arrêt est à prévoir, avec une reprise progressive de l’activité physique.
II. Le bon timing pour une chirurgie post-partum
Le corps a besoin de temps pour se remettre de la grossesse et de l’accouchement. Il est donc important de ne pas brusquer les choses et d’attendre le feu vert du chirurgien avant d’envisager une intervention esthétique.
A. Après un accouchement par voie basse
Il est généralement conseillé d’attendre au moins 6 mois après l’accouchement avant de subir une chirurgie esthétique. Ce délai permet à l’utérus de retrouver sa taille normale, aux tissus de se rétracter naturellement et aux fluctuations hormonales de se stabiliser. Idéalement, il est préférable d’avoir atteint son poids d’avant grossesse ou de s’en rapprocher le plus possible.
B. Après une césarienne
En cas de césarienne, il faut compter un délai minimum de 1 an avant d’envisager une chirurgie esthétique de l’abdomen. Ce laps de temps est nécessaire pour permettre à la cicatrice de la césarienne de bien se consolider. Le chirurgien veillera ensuite à l’intégrer dans l’incision de l’abdominoplastie pour un résultat optimal.
C. Après l’allaitement
Si le projet est de réaliser une intervention au niveau de la poitrine, mieux vaut attendre au moins 3 à 6 mois après l’arrêt total de l’allaitement. Cela laisse le temps aux seins de se stabiliser en forme et en volume. À défaut, le résultat de la chirurgie pourrait être faussé.
D. En fonction du nombre d’enfants
Beaucoup de chirurgiens recommandent d’attendre d’avoir terminé sa grossesse avant d’entreprendre des opérations de chirurgie esthétique post-partum. Et pour cause : une nouvelle grossesse risquerait de ruiner le bénéfice des interventions.
III. Les résultats de la chirurgie post-partum
A. Des résultats naturels et harmonieux
Le but de la chirurgie post-partum n’est pas de transformer radicalement la silhouette mais de corriger les disgrâces liées à la grossesse. Le chirurgien veillera à proposer des interventions en accord avec la morphologie et les attentes de chaque patiente, pour un résultat naturel et discret.
Avec une peau plus ferme, un ventre plus plat, une poitrine plus galbée et des courbes affinées, les femmes retrouvent une silhouette proche de celle qu’elles avaient avant leur grossesse. De quoi se réconcilier avec son image et regagner en confiance et en féminité.
B. Des cicatrices peu visibles
Toute chirurgie implique des cicatrices. Mais en chirurgie esthétique post-partum, tout est mis en œuvre pour que ces dernières soient les plus discrètes possibles.
Les incisions sont réalisées dans les plis naturels du corps et les lignes de tension de la peau. Fines et peu étendues, les cicatrices sont faciles à camoufler, même en sous-vêtements.
Bien sûr, plusieurs mois sont nécessaires pour que les cicatrices s’estompent et se fondent dans la couleur de la peau. Pendant cette période, il est important de suivre les consignes du chirurgien concernant les soins et l’exposition au soleil.
C. Une nouvelle silhouette durable
À condition de stabiliser son poids et d’adopter une bonne hygiène de vie, les résultats de la chirurgie post-partum sont pérennes dans le temps.
Certes, le vieillissement de la peau et la gravité continuent d’agir. Mais les tissus resteront toujours plus fermes et toniques qu’ils ne l’auraient été sans chirurgie.
Pour prolonger les bénéfices de l’intervention, il est conseillé d’attendre d’avoir terminé sa grossesse avant d’envisager toute opération. Une nouvelle grossesse risquerait en effet de distendre à nouveau la peau et de réduire à néant les effets de la chirurgie.
IV. Les risques et les limites de la chirurgie post-partum
A. Les risques inhérents à toute chirurgie
Comme toute intervention chirurgicale, la chirurgie esthétique post-partum comporte des risques, même réalisée par un chirurgien compétent.
Saignements, hématomes, infection, anomalies de cicatrisation, phlébite… sont autant de complications possibles, mais rares. Le chirurgien informera en détail la patiente des risques encourus lors de la consultation pré-opératoire.
Pour limiter ces risques au maximum, il est primordial de choisir un chirurgien plasticien qualifié et expérimenté, de préférence membre de la Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique (SOFCPRE). Il est également important de respecter scrupuleusement les consignes pré et post-opératoires.
B. Un résultat qui dépend de la qualité de la peau
La chirurgie esthétique agit sur la peau, les muscles et les graisses. Mais elle ne fait pas de miracle. La qualité des tissus, l’élasticité cutanée, la cicatrisation sont autant de facteurs qui influencent le résultat final de l’intervention.
Ainsi, une peau très fine et abîmée par de nombreuses vergetures mettra plus de temps à se rétracter après une plastie abdominale. De même, des seins très affaissés avec une peau distendue ne retrouveront pas un galbe parfait malgré la cure de ptôse.
Le chirurgien est le mieux placé pour évaluer la qualité des tissus et adapter son geste en fonction. Il informera la patiente de ce qu’il est possible d’obtenir, sans susciter d’attentes irréalistes.
C. La nécessité d’une préparation physique et psychologique
Perdre ses kilos post-grossesse, attendre la stabilisation de son poids, reprendre une activité physique régulière, sevrer son bébé… La chirurgie post-partum se prépare bien en amont de l’intervention.
Il est également fondamental d’avoir des attentes réalistes et une bonne stabilité émotionnelle. La chirurgie esthétique n’est pas une solution miracle aux problèmes de couple ou de confiance en soi. Elle ne doit pas être envisagée dans l’urgence, sous le coup d’une dépression post-partum par exemple.
Enfin, il faut être conscient que la chirurgie implique une convalescence, avec son lot de fatigues et de contraintes. Mieux vaut ne pas avoir d’impératifs familiaux ou professionnels dans les semaines qui suivent l’intervention.
La chirurgie esthétique offre des solutions efficaces pour améliorer la silhouette après une grossesse. Plastie abdominale, cure de ptôse mammaire, liposuccion sont autant d’interventions qui permettent de corriger durablement les disgrâces cutanées et le relâchement des tissus. Réalisées par un chirurgien plasticien qualifié, ces opérations donnent des résultats naturels et harmonieux, avec des cicatrices peu visibles.
Néanmoins, la chirurgie post-partum n’est pas une décision à prendre à la légère. Elle nécessite d’être bien préparée tant physiquement que psychologiquement. Elle comporte aussi des risques, certes minimes, mais qu’il est important de garder à l’esprit. Enfin, elle implique un certain budget, puisque ces interventions à visée esthétique ne sont pas prises en charge par la Sécurité Sociale.
Avant de se lancer, il est donc primordial de se poser les bonnes questions :
- Pourquoi souhaite-t-on recourir à la chirurgie esthétique ?
- Quelles sont les attentes ?
- Les bénéfices sont-ils supérieurs aux risques encourus ?
- Le moment est-il bien choisi ?
Il peut être judicieux d’en parler à son médecin traitant, à son gynécologue ou à un psychologue. Ces professionnels de santé pourront aider à mûrir la réflexion et à prendre la décision la plus adaptée à sa situation.
Si la chirurgie post-partum est envisagée sereinement et réalisée au bon moment, elle peut grandement contribuer au bien-être des jeunes mères. En retrouvant un corps plus ferme et tonique, c’est aussi une image positive de soi que l’on regagne. De quoi aborder l’aventure de la maternité avec encore plus de confiance et d’épanouissement.
En résumé, la chirurgie esthétique post-partum peut être une excellente option pour les femmes qui souhaitent retrouver leur silhouette d’avant grossesse. Plastie abdominale, cure de ptôse mammaire, liposuccion figurent parmi les interventions les plus couramment pratiquées.
Pour un résultat optimal, il est recommandé d’attendre au moins 6 mois après l’accouchement, d’avoir stabilisé son poids et terminé l’allaitement. La chirurgie doit aussi être envisagée de façon réfléchie, en pleine conscience des enjeux et des limites.
Bien préparée et réalisée par un chirurgien plasticien compétent, la chirurgie post-partum donne des résultats naturels et durables. Elle permet aux jeunes mères de se sentir mieux dans leur corps et de se réconcilier avec leur image. Un nouveau départ pour savourer pleinement leur nouvelle vie !
N’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un chirurgien plasticien membre de la SOFCPRE pour discuter de votre projet. Il saura vous guider et vous accompagner dans cette démarche de façon personnalisée.