Alors que vous devez subir une opération chirurgicale très bientôt, le chirurgien vous informe, sans plus, qu’elle se déroulera sous cœlioscopie. Vous vivez ce mot comme un calvaire de plus. Cette inquiétude vous persécute des jours et des nuits. Et, pourtant, rien de plus simple que cette technique de diagnostic et d’opération mise sur pied par le Dr Raoul Palmer en 1944.
Principes et indications de la cœlioscopie
Il est généralement admis que, dans le cadre d’une chirurgie gynécologique, d’une chirurgie abdominale ou viscérale, d’une chirurgie de l’obésité, notamment l’obésité massive, ou en urologie dans le cas d’une prostatectomie, il suffit de petites incisions permettant d’introduire une caméra (optique éclairée) dans le ventre afin de conduire et réaliser une opération chirurgicale, pour parler alors de cœlioscopie. Sans le savoir, on réduit dès lors la laparoscopie comme on la nomme aussi, à une simple intervention chirurgicale.
Or, il s’agit avant tout d’une technique de diagnostic aussi. Laquelle, permet en se servant d’un endoscope (instrument avec système d’éclairage et caméra vidéo), de réaliser un diagnostic médical. On parle dans ce cas de cœlioscopie alors que dans le cas de la chirurgie on parle de cœliochirurgie.
Dans son principe, la coelioscopie ne nécessite par une ouverture de la paroi abdominale pour accéder à la cavité abdominale.
Déroulement de la cœlioscopie
Au contraire, après une anesthésie générale qui est nécessaire, le chirurgien réalise une ou des petites incisions au niveau de l’ombilic, par lesquelles il introduit l’endoscope. Puis, se servant du dioxyde de carbone pour faire gonfler le ventre et créer des espaces par lesquelles il peut introduire les instruments dont il se servira pour l’opération, et enfin, il va installer des trocarts, de sorte de tubes ayant pour rôle d’empêcher le dégonflement du ventre. Il se servira au cours de l’opération d’un écran pour voir ce qu’il fait.
Avantages et inconvénients de la cœlioscopie
La cœliochirurgie présente de nombreux avantages. En l’occurrence, elle permet de réduire les risques opératoires ainsi que les complications postopératoires. En effet, en permettant au chirurgien une certaine précision du geste, la cœlioscopie évite alors des traumatismes et autres endommagements liés à la chirurgie classique. Ce qui rend les suites opératoires confortables.
Par ailleurs, cette technique chirurgicale permet de réduire le risque infectieux ; de réduire dans certains cas la durée de l’opération ou de diminuer la durée d’hospitalisation et d’arrêt de travail. Sans oublier que sur le plan esthétique, elle garantit de petites cicatrices, parfois invisibles.
Toutefois, il s’agit d’une opération qui sur le plan optique, tactile et sur celui de la mobilité des instruments cause quelques difficultés au chirurgien, d’où l’importance de consulter un chirurgien qualifié. Sans oublier que les résidus du gaz carbonique utilisé peuvent causer au patient des désagréments comme un ballonnement du ventre ou des douleurs résiduelles. Donc malgré son intérêt, la cœlioscopie comporte des risques opératoires comme le risque hémorragique, une fistule, une embolie, etc.