Gangnam le quartier le plus populaire, le plus déjanté et le plus hype de Corée du Sud, immortalisé par le fameux clip Gangnam style, du non moins déjanté chanteur pop PSY, dévoile ses charmes et ses boulevards à 8 voies bordés des tours et des gratte-ciels les plus modernes de Corée du Sud. Retour sur l’un des coins les plus déjantés de la planète.
Si Gangnam style de PSY a atteint 2.9 milliard de vues sur Youtube en trustant la première place durant plus de cinq ans, c’est que la toile a sans doute aimé ce qu’elle a vu dans ce clip. Pourtant ce que l’on sait moins, en raison de la barrière de la langue, c’est que le clip est une satire de ce quartier où quarante plus tôt on plantait des choux ou des courgettes.
Aujourd’hui, le quartier représente l’incroyable croissance et développement de Séoul, devenue une mégalopole monstrueuse et brillante fardée de milliers d’écrans géants clinquants inondant la ville d’une lumière frénétique et aveuglante. Gangnam est le quartier de ces nouveaux riches sud-coréens qui roulent en Lamborghini et pratiquent la chirurgie correctrice et esthétique du nez comme d’autres pratiquent le golf.
Gangnam fait partie de ces nouveaux quartiers à la mode regroupant travail et divertissement, de nuit comme de jour. Les jeunes cadres dynamiques coréens peuvent quitter les nombreux sièges sociaux situés dans les énormes tours bordant le quartier, prendre l’ascenseur et monter dans les derniers étages pour profiter des innombrables discothèques panoramiques. Dans une joyeuse ambiance délurée se côtoient les complets cravates et de très nombreuses jeunes filles, en Chanel de la tête aux pieds, avec des bandages recouvrant soit le nez soit le front.
Rien d’étonnant à cela : si le Brésil est le pays de la chirurgie esthétique, Gangnam en est la capitale mondiale. Le quartier déborde de cliniques et de publicités proposant de perdre la graisse au niveau du ventre ou de se refaire le nez, comme s’il s’agissait d’un rite d’initiation obligatoire pour tout jeune coréen voulant réussir.
Il faut dire que le pays arbore fièrement son élitisme, son obsession pour la performance et l’apparence. Il n’est pas rare de voir de jeunes enfants quitter à des heures très tardives les nombreux instituts de cours privés censés apporter le petit plus qui pourra faire d’eux de futurs dirigeants des conglomérats d’entreprises sud-coréennes tel que Samsung ou Hyundai.